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Je suis un Enfant (Partie 1/2) #27

Christian B. Mbayabu

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Un jour je causais avec un ami que nous appellerons François, et pendant la conversation, il me dit que sa fille de 4 ans ne voulait plus manger ni boire quoi que ce soit d’autre, que du lait. La raison pour laquelle, il m’en a parlé est que, ces jours-là il passait par des temps plutôt difficiles financièrement, pourtant cela n‘avait pas empêché sa fille de lui formuler son désir. Les enfants ont tellement confiance en leurs figures parentales, qu’ils ne se préoccupent pas du tout de la situation dans laquelle papa ou maman se trouve : à chaque fois qu’ils ont un désir, ils le formule :-)

Au fait, lorsqu’on observe les enfants, on se rend compte qu’ils sont généralement plus souriant (si votre enfant se fâche à tout moment, il y a anguille sous roche :-), pétillants, généreux, compatissants, etc., par rapport aux adultes. Malheureusement, ce caractère jovial diminue peu à peu, au fur et à mesure que l’enfant devient adulte, dû aux différentes expériences par lesquelles il passe. Comme on l’a dit au-dessus, les enfants ne s’inquiètent carrément pas pour leurs besoins, parce qu’ils reconnaissent le fait qu’il y a quelqu’un qui a la responsabilité de s’en occuper.

Malheureusement, s’inquiéter est l’une des activités les plus pratiquées par les adultes. Surtout de nos jours avec le monde rapide dans lequel nous vivons, nous avons tellement de problèmes, que nous passons carrément toutes nos journées à nous inquiéter. Et ce qui rend cela encore pire, c’est lorsque nous nous connectons à un réseau social, et nous voyons des gens poster leurs vies parfaites. On se demande alors si nous sommes les seuls à avoir des problèmes, et pourquoi. Je ne dis pas que nous ne devons jamais penser à nos problèmes — car sinon nous n’allons jamais les résoudre hein, car les problèmes ne se résolvent pas seuls. Je ne dis pas non plus de prendre des stupéfiants afin d’oublier vos problèmes, car cela ne fait que vous faire oublier le problème pendant un temps, et détruire votre corps par la même occasion. Ce que je dis est que, vous devez réfléchir à une solution, au lieu de vous inquiéter tout simplement.

Au fait, la différence entre s’inquiéter pour un problème et réfléchir à une solution est que, lorsque vous réfléchissez à une solution, vous avancez vers la résolution du problème. Par contre, lorsque vous vous inquiétez tout simplement, la seule chose que cela vous permet de faire, est d’augmenter votre pression artérielle :-)

Généralement lorsque nous parlons du terme enfantin, cela est pris dans le sens négatif. L’enfance est généralement associée à l’immaturité, au manque de responsabilité. Je n’en disconviens bien sûr, mais je crois que depuis que vous avez commencé la lecture de cet article, vous avez remarqué qu’il y a aussi des cotés positifs à l’enfance (par exemple l’insouciance dont nous avons parlé). Toutefois, voyons voir si nous pouvons trouver d’autres points positifs à l’enfance.

Dans l’article Le Danger d’une Histoire Unique, nous avons illustré comment la perception que nous avons de quelque chose ou même de quelqu’un, est grandement influencée par la première information qu’on a eue sur cette personne ou cette chose.

A titre illustratif, nous connaissons qu’il y a ce qu’on appelle le stéréotype. Celui-ci existe dans tous les pays : on vous dira dans tel pays, dans telle ville les gens sont comme ceci, comme cela etc. Mais en réalité, vous-même qui vivez dans le pays ou la ville, vous savez et maitrisez ce qui s’y passe réellement, qui peut être totalement différent de ce que ceux à l’extérieur pensent. Par exemple, Paris est appelé la ville de l’amour, mais seuls ceux qui y vivent réellement savent si cela est vrai ou pas. Il est dit que les chinois travaillent dure, mais seuls ceux qui vivent en Chine savent si cela est vrai ou faux. Il est dit que les américains ont des grands rêves, et c’est pourquoi on parle du rêve américain, mais vous devez y être pour le nier ou le confirmer. L’important à comprendre est que, l’information que vous recevez sur un lieu ou une personne peut être bonne ou mauvaise, mais la personne qui vous donne l’information impacte aussi votre jugement, parce qu’elle va bien sûr vous donner l’image qu’elle a de la situation ou de la personne. Vous avez surement reçu une certaine image de l’enfance, alors ici j’aimerais qu’on prenne un peu de temps afin de voir si nous pouvons la (l’enfance) voir différemment. En étudiant la vie de l’enfant, nous nous rendons compte que :

Nous sommes tous des enfants

Au fait, même si nous n’aimons pas toujours l’admettre, nous avons tous en nous un coté enfantin, comme la petite fille de François dont nous avons parlé au début et que nous appellerons Natasha. Nous avons tous en nous cette part d’insouciance, à laquelle nous faisons allusion de temps en temps. Par exemple, si vous êtes employé, je ne crois pas que vous vous souciez vraiment de l’évolution de l’entreprise dans laquelle vous travaillez, en tout cas pas comme le fait votre directeur général. Lorsque vous rentrez à la maison, vous dormez surement, pendant que votre boss réfléchit à comment faire passer l’entreprise au niveau supérieur. Toutefois, à la fin du mois, vous attendez votre salaire. Comme Natasha, la situation financière de l’entreprise n’est pas votre problème. Tout ce que vous attendez, est d’être payé à la fin du mois.

De même si vous êtes disons, footballeur, vous jouez et à la fin de la rencontre, vous partez vous reposer tranquillement, pendant que votre entraineur analyse le match que vous venez de jouer, afin de voir comment vous pouvez vous améliorer. Un autre exemple est sur le plan national : ce n’est pas tout le monde qui se tracasse pour savoir comment la nation va bâtir des infrastructures et autres. Si vous ne travaillez pas dans le gouvernement, vous ne faite qu’attendre que les infrastructures soient bâties, puis vous venez les utiliser.

Au fait, dans votre subconscient, vous comprenez que vous devez jouer votre part, et laisser les autres jouer les leurs, sans s’en soucier. L’employé qui ne se tracasse pas pour l’avenir de l’entreprise a fait sa part le matin, en finissant toutes les tâches qui lui ont été assignées. Le footballeur qui se repose tranquillement après le match, a laissé sa sueur sur le terrain pendant le match, c’est pourquoi il se repose. Le citoyen qui attend que le gouvernement bâtisse des infrastructures afin de les utiliser, a payé ses impôts, c’est ainsi qu’il attend les infrastructures.

Les grandes nations ne sont pas celles peuplées des citoyens qui se demandent ‘’qu’est-ce que mon pays peut faire pour moi ?’’, mais celles peuplées des citoyens qui se demandent ‘’qu’est-ce que je peux faire pour mon pays ?’ — John F. Kennedy

En d’autres termes, lorsqu’on a fait sa part, il nous est assez facile de dormir sur nos 2 oreilles, sachant que si ça ne marche pas, ça ne sera pas de notre faute en tout cas. Je sais qu’en tant que membre d’une équipe on doit assister les autres dans leurs taches lorsqu’ils ont besoin de nous, mais si nous commençons à nous inquiéter de tout, même de ce qui n’est pas de notre responsabilité directe, imaginez à quel point nous seront misérables. Et d’une certaine façon, nous comprenons cela. C’est ainsi que comme Natasha, nous ne nous inquiétons réellement que de ce qui incombe de notre responsabilité. Après l’insouciance, voyons voir une autre qualité de l’enfance. Celle-ci, peu d’adultes l’ont, pourtant elle a un impact gigantesque sur notre bonheur :

Le pardon

Une enseignante que nous appellerons Jeanine, a une fois donné à ses élèves le devoir de prendre au tant de tomates qu’ils pouvaient, et les mettre dans un sac qu’ils porteraient pendant 6 jours d’affilé. Au bout des 6 jours, les élèves reviendront alors parler de leur expérience. Le 6ème jour arriva alors, et il était donc temps de faire un exposé sur comment l’expérience s’était passée. Le premier élève est passé, et il n’avait choisi que 3 tomates. Il a donc expliqué que l’expérience avait bien commencé les 2 premiers jours, mais au fur et à mesure que le temps passait, les tomates commençaient à pourrir (à partir du 3ème jour), à cause du fait d’être confinés dans un sac.

Le deuxième élève passa alors pour aussi parler son expérience, mais lui voulait tellement avoir des bons résultats, qu’il avait fait l’expérience avec 20 tomates dans le sac, et il portait le sac sur son dos. Son expérience à lui a donc été un peu différente, car en plus de l’odeur des tomates pourries qu’il avait dû endurer, 20 tomates pèsent aussi. Il raconta donc qu’au bout de 4 jours, il devait endurer des tomates qui puaient, et qui pesaient en plus.

Au fur et à mesure que les enfants avançaient dans leurs présentations, la dame s’est rendu compte que, plus un élève avait des tomates dans son sac pour l’expérience, plus l’expérience a été difficile pour lui. Elle prit alors la parole, pour expliquer à ses élèves, la raison pour laquelle elle leur avait demandé de faire cette expérience. Au fait, elle voulait leur apprendre une leçon. Elle a commencé par comparer les tomates aux humains, en expliquant à ses élèves que, cette expérience avait pour but de leur faire comprendre l’importance du pardon. Elle continua en leur faisant comprendre que, lorsque vous avez des problèmes avec plusieurs personnes et vous refusez de leur pardonner, c’est un peu comme une charge que vous portez avec vous dans votre cœur partout où vous allez, comme les élèves portaient des tomates pourries dans leurs sacs, partout où ils partaient.

Rappelez-vous que, ceux qui avaient plusieurs tomates avaient souffert de l’expérience, plus que ceux qui en avaient peu. De même, ceux qui ont des rancœurs envers plusieurs personnes, souffrent plus que ceux qui en ont un peu, car leur cœur est moins chargé. Mais l’objectif de la dame était plutôt d’emmener ses étudiants à ne pas avoir de rancœur du tout, et à pardonner aux gens, non pas pour le bien de ces personnes qui nous ont fait du mal, mais pour notre propre bien. Elle leur a donc demandé de déposer ces sacs de tomates qu’ils portaient sur eux, afin de sentir à quel point ils se sentiraient déchargés. Elle leur dit que, avoir une rancœur envers quelqu’un, c’est comme boire un poison, et attendre que quelqu’un d’autre meurt, car nous oublions souvent que, on peut bien avoir une rancœur envers quelqu’un qui nous ronge de l’intérieur, alors que cette personne est entrain de jouir de sa vie, sans même se préoccuper de nous.

Lorsque nous pardonnons, c’est donc pour notre propre bien, et non celui de la personne contre qui nous avions la rancœur, car c’est en réalité notre propre cœur que nous libérons, notre propre bonheur que nous laissons s’exprimer. Dans ce domaine aussi, les enfants ont quelque chose à nous enseigner : vous avez surement remarqué la vitesse avec laquelle un enfant pardonne à quelqu’un, au point de même se remettre à jouer avec la même personne, dans les 20 minutes qui suivent.

Dans l’article suivant, nous verrons ensemble d’autres attributs de l’enfance, qui vont nous être profitables.

Question de la semaine : pardonnez-vous facilement, ou vous préférez vous faire du mal en gardant des rancœurs envers les gens ?

Si vous avez aimé cet article et vous connaissez quelqu’un qui pourrait être aidé par lui, sentez-vous libre de la partager avec lui.

Que la Grace de Dieu, nous aide à obéir à Sa Loi.

Merci de me lire :-)

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Christian B. Mbayabu

I write engaging articles on human psychology, philosophy and business.